Au fil des années, VSF a évolué. Aujourd’hui, l’association vit une période de transition. En effet, le nouveau projet associatif, voté il y a un an, se met en place, mais on ne peut pas faire table rase des actions de longue haleine, entreprises avant septembre 2017 et toujours en cours. Il est donc temps de faire un point en partant des deux axes de priorité définis au dernier séminaire, puis sur les projets « ancienne génération ».

Axe 1 : Axe économique et social 

Le maraîchage : « Prenez-en de la graine ! »

Depuis plusieurs années, ce projet qui permet aux femmes de cultiver et de vendre des légumes, est développé de façon expérimentalesur le village de Siwo. La mise au point se poursuit avec la collaboration et les conseils avisés de Souleyman Sarr, expert-formateur. Dans ce domaine encore plus qu’ailleurs, c’est le terrain qui dicte sa loi et il s’est avéré nécessaire de changer d’implantation pour trouver des parcelles mieux adaptées aux cultures et plus proches des puits.  Le financement n’est pas évident à trouver et la référente doit redéposer le dossier de demande de subvention auprès de la fondation Bel (entre autres) d’ici la fin de l’année. Cinq autres villages sont intéressés pour mettre en place ce projet, ce qui représente un budget total de 18 000€.

Axe 2 : L’ Education au sens large 

Case Des Tout-Petits (CDTP) et Centre d’Eveil Communautaire (CEC) : au confluent des deux axes du projet associatif.

Une case des tous petits

En soutenant la mise en place de ces structures, qui sont  l’équivalent de nos écoles maternelles, VSF agit sur les deux axes prioritaires qu’elle s’est choisis. Sur le plan économique, en permettant aux femmes de travailler sans avoir le souci de garde d’enfant, et au niveau de l’éducation, en préscolarisant les enfants de 3 à 6 ans. La CDTP de Diogane a servi d’expérimentation et comporte actuellement deux sections. Les travaux de celle de Bassar viennent de commencer et concerneront trois sections. A Niodior, la CDTP fonctionne et VSF apporte une aide matérielle. Sur le village de Falia, nous travaillons en collaboration avec l’association ICD Afrique. Nous avons sollicité son concours pour nous conseiller un référent local, 1ère condition pour lancer concrètement le projet.  Quant à celle de Thialane (il s’agit plutôt d’une garderie ou CEC), l’implication de VSF se limite à l’aide à l’équipement. Le budget total pour une CDTP complète de deux sections est de 15 000€ (bâtiments, formations des monitrices et équipements compris).

Réception des gilets à Lorient

Sécurité en mer :   Les vents sont portants !

Ce projet a bien avancé sur trois axes : la collecte des gilets, la sensibilisation à leur usage et l’apprentissage de la natation. Les deux premiers ont été réalisés grâce à la collaboration du CEPS de Lorient (merci Yann !) et le troisième grâce au partenariat avec la Fédération sénégalaise de natation.  Etape suivante : les gilets collectés et le matériel de natation sont en cours d’acheminement par nos voiliers, et les skippers vont pouvoir retransmettre la formation qu’ils ont reçue à Lorient. 

 

Formation laborantine : un vrai plus pour Niodior !

Mariama dans sa chambre à Dakar

Cela fait maintenant un an que Mariama Sarr, la laborantine du laboratoire de recherche sur la tuberculose de Niodior, est en formation à Dakar. Ce n’est pas évident de reprendre des études loin de son village natal quand on est mère de 4 enfants ! Rien n’est simple pour Mariama : les transports, la scolarisation des enfants, le niveau demandé…  VSF   finance cette formation et a ajouté quelques cours de soutien en maths et biologie. Mariama y est très sensible et fait le maximum pour réussir. Son dernier bulletin en est la preuve ! Le financement est actuellement assuré.

Dans le domaine de la formation prise en charge par VSF, citons encore celle d’Alassane Dieng notre électricien qui a effectué un stage en photovoltaïque au CFA de Dakar et les mises en relation des GIE  de femmes avec l’ONFP (Office National de la Formation Professionnelle).

Ces formations soutenues par VSF s’inscrivent  dans une projection  à moyen et long terme en misant sur le fait  que ces personnes restent travailler dans les îles du Saloum au service des populations.

 

LES PROJETS EN PHASE DE FINALISATION

La passerelle de N’Ghadior : Un pont qui voit le bout du tunnel !

 

Une partie de la passerelle  est construite…

Il reste 30m à réaliser de chaque coté de la passerelle

La première phase a été menée tambour battant en partenariat avec la commune de Djirnda. Il reste maintenant à terminer les deux extrémités de ce chemin qui relie N’Ghadior à Djirnda sans que les habitants soient obligés de marcher dans le marécage!  Il nous manque encore 6000€ pour boucler le budget (sur 14000).

 

 

Le poste de santé de Diogane : Le plus gros projet VSF !

100 000€ de budget, c’est du lourd ! Nous procédons par étapes et les travaux ont déjà bien avancé. Les photos et films témoignent d’une belle réalisation qui ne s’arrête pas à du
béton et de la maçonnerie puisqu’un gros volet formation fait partie intégrante du projet. Nous attendons des réponses à plusieurs dossiers de financement (on recherche 40 000€) et les travaux pourraient reprendre d’ici la fin de l’année.

voir le film »le début des travaux » 

voir le film »le coulage de dalle » 

Dentaire : les stratégies avancées, ça avance !

C’est en fait la suite du projet du cabinet dentaire de Niodior et sa pérennisation. Après quelques péripéties financières, la situation s’est maintenant assainie et VSF est en mesure de financer, ou tout au moins d’aider,à la mise en place de ces stratégies avancées qui consistent à aller vers les populations des villages environnants, pour réaliser des séances de dépistage et de prévention et d’encourager les villageois à venir se faire soigner au cabinet dentaire. Celui-ci est  fonctionnel et son TSO (Technicien supérieur en odontologie)  se montre tout à fait motivé pour le rendre financièrement  autonome dans un proche avenir.

 

Albinos du Sine Saloum… unissez-vous !

La concentration particulièrement forte d’enfants albinos sur les villages de Bassoul  et Niodior avait provoqué l’émergence de ce projet qui continue son petit bonhomme de chemin. Depuis cette année, nous travaillons en coopération avec une association franco-sénégalaise, « Les petites gouttes » et c’est avec eux que nous mettons en place des stratégies avancées concernant le traitement des troubles de la vue liés à cette maladie.

Pour conclure ce rapide tour d’horizon, j’ajouterai que le travail des bénévoles, et en particulier celui des référents de projet, et de notre salariée, est tout à fait déterminant dans l’avancée de ces projets. Qu’ils en soient remerciés.

Max Wolffer, co-président de Voiles Sans Frontières