En septembre 2018, Gilles et Hélène prendront la mer sur leur Pogo 10.50 pour un tour de l’Atlantique d’un an, qui devrait les mener de la Bretagne à Saint-Pierre-et-Miquelon en passant par le Sine-Saloum, au Sénégal.

« À l’origine, ce sont des copains qui avaient le projet de partir en bateau, expliquent Hélène et Gilles. À force d’en parler avec eux, on s’est dit, pourquoi pas nous ? » » Gilles ayant été licencié par son employeur, Hélène s’ennuyant ferme au bureau depuis une réorganisation, leurs enfants respectifs étant tous sur les rails pour leurs études, le projet mûrit peu à peu. « On a décidé de partir en 2018, pour un an. Si on attend d’être à la retraite, on n’aura plus le courage de le faire. »

Un bateau léger et rapide
En février 2017, Gilles achète d’occasion un Pogo 10.50. Régatier confirmé, il a participé à de nombreuses compétitions de 1987 à 2006 : Tour de France à la voile (quatre participations dont une victoire), Tour des îles britanniques et plusieurs courses en équipage en Classe Figaro ou en Imoca.  « Je voulais un bateau léger et rapide. Le Pogo est un voilier idéal pour le portant, très large à l’arrière, parfaitement adapté à notre programme. »
De son côté Hélène, qui n’a quasiment jamais navigué, s’inscrit à son premier stage de voile à l’école de la Macif et potasse la dernière édition du guide des Glénans, que Gilles lui a offert pour Noël. Elle mène également des recherches pour trouver une association qui leur permettrait de joindre l’utile à l’agréable, et de donner un caractère solidaire à leur voyage. C’est ainsi qu’elle prend contact avec Voiles Sans Frontières.

La sécurité avant tout
Après avoir testé « Kornog » (Ouest en breton) tout au long de l’année 2017, ils le sortent de l’eau en janvier 2018 pour un long chantier à Port-la-Forêt, afin de lui ajouter un deuxième pilote automatique, de vérifier l’électronique et d’installer un système de chauffage. « On a également fait aménager quelques rangements intérieurs, car le bateau est très peu équipé », précise Gilles.
Parallèlement, ils peaufinent leur itinéraire et leur préparation. « Nous avons suivi ensemble trois stages organisés par STW (Sail the World) sur la navigation en haute mer : météo, médical, et sécurité, raconte Hélène. Nous y avons appris beaucoup de choses, notamment sur la météo. J’ai pu m’entraîner à la manœuvre de l’homme à la mer. J’ai réussi à récupérer Gilles et à le remonter sur le bateau avec la drisse de spi. Cela me rassure, car ma principale  crainte c’est qu’il tombe à l’eau. »


De belles navigations et de belles rencontres

« Notre objectif est de faire des belles navigations et de belles rencontres, souligne Gilles. On voit tellement de reportages, d’images, de films sur tous les pays, qu’on n’a pas vraiment l’impression de partir en terre inconnue. Mais l’intérêt, c’est d’aller voir sur place, de découvrir les pays de l’intérieur ». « Et si on peut être utiles, c’est encore mieux, ajoute Hélène. Au Sénégal, nous avons prévu de participer à deux missions pour Voiles Sans Frontières : une sur la sécurité en mer, et une sur la mise en place d’une bibliothèque dans une école de village. C’est très motivant ».