Mars est traditionnellement le mois de l’assemblée générale de notre association Voiles Sans Frontières (VSF). 2019, n’a pas dérogé à la règle, et le 23 mars dernier a vu éclore avec le printemps la dernière mouture de cette manifestation. 

Si le déroulement de cette AG a présenté une organisation bien rodée, mise en place comme d’habitude par l’antenne Ouest de VSF – qu’elle en soit remerciée –, les contenus 2019 ont apporté quelques nouveautés. C’est ainsi que l’ouverture vers plusieurs autres associations a permis d’exploiter des compétences complémentaires de celles de VSF dans les îles du Sine Saloum, au Sénégal, zone où VSF évolue comme un poisson dans le bolong*. Ce fut le cas des associations comme « Les Petites Gouttes » pour la prise en charge des albinos, de « Sénékoppe » initiant des coopératives de matériel scolaire, de « Planète en commun » dans le domaine de l’environnement, et de « Pompiers Entraide Internationale » pour l’apprentissage des gestes de premiers secours.

La seconde nouveauté nous fut apportée par notre trésorier, qui a mis un point d’honneur à valoriser le travail des bénévoles. On pressentait que c’était loin d’être négligeable vu les tâches accomplies, mais quelle ne fut pas notre surprise en apprenant  que cela se chiffrait à plus de 40 000 euros selon une comptabilisation tout à fait objective apportant bien la preuve qu’à VSF nos bénévoles n’hésitent pas à se remonter les manches ! Ce ne sont pas les 13 projets en cours qui démentiront cette énergie ! Certains parviennent à terme, comme la passerelle de N’Ghadior ou le poste de santé de Diogane, et ce, malgré des budgets conséquents, voire très importants. D’autres très ambitieux, comme le projet « sécurité en mer », amènent des débats, qui prouvent s’il en était besoin l’intensité de notre vie associative.

Comme son nom l’indique, Voiles Sans Frontières fleure bon la mer et le vent du large, et deux familles de navigateurs nous ont apporté cette bouffée d’embruns tellement nécessaire dans notre monde industrialisé et aseptisé. Le récit de leur expérience humanitaire nous a fait chaud au cœur en même temps que ce parfum d’aventure faisait rêver les nouveaux candidats au départ de cette année. Le lendemain matin, le public s’est réparti dans quatre ateliers de travail : navigation, projets de développement, médico-sanitaire et actions à mener en France. Cette fois, les liens entre anciens et nouveaux adhérents étaient bien établis et permettaient de se quitter sereins… jusqu’à la prochaine AG.

Max Wolfer, co-président

*Bolong : Bras de mer du delta du Sine Saloum ou de fleuves côtiers africains