Les navigateurs de Voiles sans frontières
ont acheminé vers le Sénégal 200 gilets de sauvetage,
en octobre et novembre 2018, et animé une formation ciblée sur la sécurité en mer. Une première campagne pleinement réussie ! 

Livraison des gilets

Les gilets, neufs pour la plupart, cédés par le fabricant danois Viking, mais aussi par des plaisanciers et un club de voile d’Île-de-France, ont été remis aux comités locaux de pêche artisanale (CLPA), à l’école du village, et aux postes et cases de santé de l’ensemble de la région (3 gilets adultes et 2 gilets enfants par case de santé  pour les évacuations sanitaires).

Découvrez le film D’Hélène Fanchini

Un grand merci aux équipages de Riblandour, Zanzibar, Kornog.

Une formation ciblée sur la chute à la mer 

La remise des gilets a été accompagnée d’une formation ciblée, spécialement conçue par le Centre d’Etude et de Pratique de la Survie, de Lorient (CEPS), en collaboration avec Etienne Fellet, expert en ingénierie pédagogique et technique.

Les navigateurs VSF avaient eux-mêmes suivi cette formation à Lorient le 17 juillet au CEPS, à l’ex-base des sous-marins.

Une partie théorique avec présentation du principe de prévention : mourir en mer n’est pas une fatalité, des bons gestes, comme le port du gilet, peut sauver la vie et limite les risques de la perdre : récits, témoignages, historique, etc.

Une séance pratique dans l’eau visant à apprendre les bons comportements en cas de chute à la mer : avoir confiance en son gilet, bien se positionner dans l’eau, savoir se déplacer même si l’on ne sait pas nager, ne pas se fatiguer, se regrouper pour avoir chaud et ne pas perdre, etc.
Ces formations ont été assurées sous la direction des navigateurs, avec le nombre d’encadrants nécessaire pour garantir la sécurité. Plusieurs séances ont été animées dans les deux villages, dont plusieurs dédiées aux enfants…
Les navigateurs ont formé à leur tour des formateurs.

Ici, la pirogue est aussi vitale que  l’eau douce :
Dans cette région comptant des dizaines d’îles, la pirogue est aussi vitale que l’eau douce. Se rendre au marché, à l’école, au dispensaire de santé. Et pêcher, bien sûr, l’activité essentielle des Niominkas, hommes et femmes… Pêche au large pour les hommes, ramassage des coquillages pour les femmes.

Mais l’absence total de balisage, la houle atlantique, les mouvements de sable y rendent dangereuse la navigation. En avril 2017, une embarcation a sombré dans le sud du delta, causant la mort de 21 femmes. Pirogue surchargée (et non pontée), forte vague… Aucune de ces femmes qui revenaient de leur journée de travail sur les bancs de sable pour ramasser les coques  ne portait de  gilet.
Pour en savoir plus sur cette action, rendez-vous au salon Nautic de Paris Hall 1 K67