Après l’action, la rédaction

Après chaque mission, les navigateurs ou pas , doivent rédiger un compte-rendu afin de  faire part de leurs actions. Ces traces écrites permettent un suivi des projets sur le terrain et évitent les redondances. Un grand merci à Joël et Béatrice du  bateau Riblandour .

Extrait du rapport de mission :

13/10/18 : Mission scolaire à Thiallane

Après la prière de 17h, nous allons saluer le chef du village (dans son hamac) qui remercie VSF pour toutes les actions passées et à venir et qui souhaite que le partenariat se poursuive . Rencontre avec les les enseignants : ils ne sont que 3 pour 130 élèves. Ousseynou Senghor le directeur , Marcel Ndiaye (plus particulièrement en charge du partenariat scolaire avec VSF ) et Idrissa . Rendez-vous est pris pour lundi matin pour la remise des cartables.

14/10/18 : remise des 6 cartables garnis au directeur. Il précise que les calculatrices ne sont données qu’en CM2 afin de favoriser le calcul mental. »

15/10/18 : Projet sécurité en mer à Diogane

Prise de contact l’après midi avec Salif et Ibé, personnes  ressources VSF.  Visite du village, salutations aux anciens sous le baobab du port et explication de la mission aux gens du CLPA ( Comité local de la pêche artisanale) sous leur cabane. Très bon accueil du projet.

17/10 : Salif propose que nous expliquions aussi notre action de prévention des risques en mer dans les écoles. Bien que non prévu au programme cela me semble une excellente idée et comme le dit Salif : « les enfants des écoles sont les pêcheurs de demain ».  Prise de contact avec le principal du CEM (collège) Famara Bob et avec le directeur de l’école primaire Omar Ndiaye (frère de Ibé). Très motivés pour faire une action avec les élèves.Prise de contact avec le directeur de l’école arabe Abdou Ndong. Je lui ai remis un exemplaire vierge  de présentation et le texte français pour qu’il le traduise en arabe. On pourra faire ainsi une présentation dans ses 2 écoles. Le directeur de l’école arabe de Siwo était là également, il a vu la présentation. On pourra refaire la même chose à Siwo samedi ou la semaine prochaine, ou plus tard avec Zanzibar ou d’autres bateaux.

18/10 : Ibé  fait avancer le projet avec un bon planning : formation des femmes lors de leur réunion ce matin à la cabane, livraison des gilets cet après midi avec une pirogue et un local prévu dans une maison du village, formation des hommes demain matin à leur cabane. Déplacement à Siwo pour la remise des gilets et la formation samedi.

 

Formation des femmes : traduction assurée par Ibé. Environ 40 participantes dont la présidente. Un support papier a circulé et j’ai présenté avec le portable en plein écran posé à la place de la sacro-sainte télé dans la cabane de Ibé et Salif. La présentation sous forme de dialogue est plus difficile du fait de la traduction qui hache l’échange. Très vif intérêt de la part de toutes les participantes qui remercient sincèrement VSF pour cette action. L’une d’elle témoigne qu’elle est rescapée d’un accident qui a coûté la vie à sa collègue de pêche . L’action correspond à ce qu’elles attendaient. Point complémentaire soulevé à la fin : il arrive qu’elles partent à la pêche mais que la météo se gâte en cours de journée sans que ce soit prévu (orages en effet parfois imprévisibles). Dans ce cas elles ont du mal à rentrer en sécurité avec leur petites pirogues à rames. Elles suggèrent de les motoriser avec de petits 2 ou 3CV. J’ai souligné que cela va coûter cher et multiplier les causes de pannes. Une solution alternative serait que le(s) CLPA(s) ait une pirogue d’assistance pour ce genre de situation (comme la SNSM en France) qui pourrait aller faire le ramassage des petites pirogues. Suggestion approuvée unanimement, Ibé trouve l’idée intéressante. Restera à trouver les moyens.

 

Informations et impressions

Accueil toujours efficace et chaleureux des correspondants rencontrés, Seydou à NGhadior, Marcel à Thialane, Ibé et Salif à Diogane.

Chaleur éprouvante, on est peut-être venus trop tôt dans la saison, il y avait encore des chaleurs étouffantes et des orages violents.

Rythme sénégalais : les choses prennent du temps ici. Les heures sont aléatoires les rendez-vous aussi. Si on arrive à faire une action par jour c’est déjà très bien. »