CDTP cela veut dire « Case Des Tout Petits »

La Case Des Tout Petits de Diogane (CDTP)

Genèse du projet : initié à la suite de la mission de la famille Jomier « VAA NUI » en octobre 2014, ce projet a fait l’objet d’un dossier déposé auprès de la Fondation Prévoir fin 2014 par Max Wolffer. Il répond à une demande pressante des villageoises: la création d’une garderie communautaire sous la responsabilité de l’école primaire. Vincent Jomier et Maxime Wolffer iront défendre ce projet devant la commission Prévoir et obtiendront 5600€.

Nous avons confié ce projet à Geneviève et Bernard Roué, adhérents bretons qui, accueillis à bord de SeaView4, ont poursuivi l’étude et la mise en place de ce projet.

Récit de leur mission (Textes et photos Geneviève et Bernard Roué) :

Notre mission part du constat d’un manque de structure d’accueil pour les tout-petits du village de Diogane. Les femmes partent ramasser les coquillages et les huîtres, laissant sans surveillance les enfants qui ne peuvent être accueillis à l’école, faute de place ou ne répondant pas aux critères d’âge. C’est une réelle préoccupation qui nous est témoignée lors des échanges et qui correspond donc à un vrai besoin. Le local existe : le foyer des jeunes est dédié au projet. Il faut le réhabiliter et un mur d’enceinte doit lui être adjoint. Ce sont les 2 axes de notre mission. Nous devons par ailleurs envisager l’édification future de 2 autres bâtiments. Dans un premier temps en effet, la case des tout-petits accueillera les enfants âgés de 5 à 6 ans.

Nous arrivons à Diogane en fin de journée. Le lendemain, nous descendons à terre, immédiatement entourés par une nuée d’enfants qui saisissent nos mains en nous accueillant avec un grand sourire : « Bonjour, comment tu t’appelles ? ». Nous sommes touchés et conquis par leurs bouilles malicieuses. Puis nous allons saluer les anciens du village. Nous faisons ensuite la connaissance de Ibé, Salif, membres du Comité de Gestion, et de Lamine, le maçon avec lesquels nous travaillerons sur le projet de la CDTP.

Nous disposons d’un devis et d’un plan succincts. Nous devons reprendre et compléter le dossier, le finaliser et lancer la première tranche de travaux. Nous nous rendons sur place, prenons des photos, les cotes et notons nos observations. Nous demandons un nouveau devis prenant en compte toutes les modifications (dimensions du mur d’enceinte, intégration d’un futur récupérateur d’eau de pluie -R.E.P-, réfection du toit du bâtiment et de la salle commune, parts de chantier prises en charge par le village et par V.S.F.).

Le temps nous est compté. Nous agissons dans l’urgence et dans la réflexion proactive avec « l’équipe » de Diogane. Les échanges d’idées font émerger des intentions pérennes, telle l’étanchéité et la pente du toit, le film polyane à intégrer dans les fondations du mur d’enceinte afin de prévenir les remontées de sel. Le projet complémentaire d’un abri dans la cour extérieure pour les tout petits, sous forme d’une case que Salif prévoit de faire réaliser par les jeunes du village, met en relief la solidarité intergénérationnelle souhaitée autour du projet V.S.F. Nous transmettons le devis à Max Wolffer en France pour validation. Bernard se rend à Bassar en pirogue et récupère une partie des fonds sur le compte bancaire de VSF à Bassoul. Le soir même, c’est à la belle étoile que Salif, Lamine et Bernard signent les devis. L’argent est remis en présence de Catherine Bouvier, une autre adhérente VSF en mission qui travaille sur le projet de centre de santé de Diogane. Lamine part le lendemain à Dakar pour recruter 5 ouvriers et lance la commande des matériaux. Son engagement : nous envoyer des photos aux différents stades d’avancement du projet. Nous regrettons seulement de n’avoir pas le temps de participer au convoyage des matériaux en pirogue.

Les femmes nous font part avec enthousisasme de leur grande gratitude envers V.S.F. Nous quittons le village avec l’assurance d’avoir lancé le projet et la conviction d’avoir établi des liens de confiance et d’amitié avec les représentants et la population. Nous envisageons de revenir sur Aranui, notre bateau, l’année prochaine en 2016.